Qu’est-ce que le capital-investissement ?
Capital-investissement : investir dans des sociétés non cotées en Bourse
On parle de capital-investissement lorsque l’investisseur fait le choix d’investir dans des sociétés non cotées en Bourse. Il s’agit, dans la grande majorité des cas, de petites et moyennes entreprises ou d’entreprises de taille intermédiaire. L’objectif premier du capital-investissement est d’investir dans des sociétés prometteuses afin de les aider à se développer. À terme, le but est de les revendre à profit afin de générer des gains.
Si la pratique a longtemps réservé à certaines classes de la population uniquement, elle tend à se démocratiser chaque année davantage. Le capital-investissement est réputé pour les performances élevées qu’il peut atteindre. Le placement est également idéal pour les investisseurs qui souhaitent donner plus de sens à leurs investissements en injectant des fonds dans l’économie réelle. En effet, à travers le capital-investissement, il est possible de financer :
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de jeunes entreprises en plein démarrage (capital-risque) ;
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des entreprises en phase de développement (capital-développement) ;
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des entreprises en cours de transmission (capital-transmission) ;
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des entreprises qui rencontrent certaines difficultés financières (capital-retournement).
Le capital-investissement, en revanche, est un placement de long terme. Il faut généralement patienter entre 5 et 10 ans afin de pouvoir récupérer ses fonds parfois additionnés d’intérêts.
Les quatres principaux types de fonds de capital-investissement
Il existe différentes manières d’investir dans le Private Equity (en direct, par le biais d’une assurance-vie, d’un PEA-PME, etc.). L’une des plus courantes est de passer par un fonds labellisé comme :
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les Fonds d’Investissement de Proximité (FIP) : ces fonds doivent être investis à hauteur de 60 % minimum dans PME régionales non cotées en Bourse ;
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les Fonds Communs de Placement dans l’Innovation (FCPI) : ces fonds doivent être investis à hauteur de 60 % minimum dans des sociétés innovantes non cotées en Bourse ;
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les Fonds Communs de Placement à Risque (FCPR) : ces fonds doivent être investis au minimum à hauteur de 50 % minimum dans des entreprises non cotées en Bourse.
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les Fonds Professionnels de Capital Investissement (FPCI), dont les actifs doivent être constitués pour minimum 50 % dans des PME non cotées.
Faut-il miser sur le capital-investissement : les atouts du placement
Des gains potentiellement élevés
L’un des premiers atouts du capital-investissement est que le placement peut générer des gains conséquents. D’une manière générale, le capital-investissement est un placement résilient sur le long terme. Selon France Invest, les performances du Private Equity s’établissent à :
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12,3 % depuis son origine à fin 2021 (contre 11,6 % à fin 2020) ;
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12,2 % sur 15 ans à fin 2021 (contre 12,0 % à fin 2020) ;
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14,5 % sur 10 ans à fin 2021 (contre 11,1 % à fin 2020).
Les chiffres sont assez parlants : sur une longue période, le capital-investissement parvient à obtenir de meilleurs résultats si l’on compare à d’autres actifs (la Bourse, les marchés actions, les SCPI, l’immobilier, etc.).
La possibilité d’investir dans l’économie réelle
Les Français qui souhaitent donner plus de sens à leur placement, sans pour autant mettre de côté l’aspect financier de la démarche, peuvent tout à fait se tourner vers le capital-investissement.
Et pour cause ! Comme expliqué en introduction, il s’agit d’une manière d’investir dans l’économie réelle. Financer des PME ou des ETI (Entreprises de Taille Intermédiaire) et leur offrir une chance de se développer permet de générer de la valeur sur le territoire.
Ces fonds représentent souvent une réelle aubaine pour les sociétés qui ont besoin de capitaux pour se développer, mais qui n’arrivent pas à obtenir la confiance des banques.
Diversifier ses placements
Le capital-investissement représente une solution pour les investisseurs qui disposent déjà d’un patrimoine financier varié, mais qui souhaitent le diversifier. Opter pour le Private Equity peut, en effet, leur permettre de générer davantage de gains tout en lissant les risques encourus.
En revanche, il convient de souligner qu’il n’est pas recommandé de placer la totalité de ses fonds uniquement dans le Private Equity. Il est important de réaliser une diversification réfléchie et adaptée à son profil investisseur.
Bénéficier de réductions d’impôts avec les FIP, les FCPR, les FPCI et les FCPI
Investir dans le capital-investissement par le biais des FIP-FCPI peut permettre à l’investisseur de bénéficier de certains avantages fiscaux. Les réductions d’impôts offertes varient entre 18 % et 30 % des montants investis. En revanche, ils ne sont pas garantis. Le fonds tout comme l’investisseur doivent respecter un certain nombre de conditions pour que l’avantage fiscal soit effectivement accordé.
Les FPCI et les FCPR, de leur côté, n’offrent aucun avantage fiscal à l’entrée. En revanche, ils peuvent permettre d’obtenir des exonérations d’impôts sur les gains générés (par les personnes physiques, hors paiement des prélèvements sociaux à hauteur de 17,2 %). Là encore, il est nécessaire de respecter certaines conditions pour que l’avantage soit bien attribué.
Private Equity : attention aux risques
Un risque de perte en capital accru
Certes, le Private Equity regroupe un nombre relativement important d’avantages. En revanche, le placement est très risqué. Il existe, notamment, un risque de perte totale ou partielle en capital.
Les sommes investies tout comme les potentiels gains ne sont jamais garantis. Tout dépend, finalement, de l’évolution des sociétés qui en profitent. Si elles font faillite, ou qu’elles ne parviennent pas à honorer leurs missions, l’investisseur peut être lésé.
Le placement est peu liquide
Comme expliqué précédemment, le capital-investissement est un placement qui s’envisage sur le long terme. Les sommes injectées peuvent être bloquées sur des périodes comprises entre 5 et 10 ans. Il n’existe aucun moyen de faire racheter ses parts avant la fin de la durée de vie du fonds (qui peut elle-même être prolongée si la société de gestion ne parvient pas à céder les titres qu’elle a acquis).
En matière de capital-investissement, il n’existe aucun marché secondaire réservé à la revente. L’investisseur doit donc prendre garde de ne pas avoir besoin des montants investis durant tout ce laps de temps.
Capital-investissement : les bonnes pratiques à adopter pour réaliser un investissement porteur
Le capital-investissement peut être un placement intéressant pour les investisseurs ayant compris son fonctionnement et à la recherche d’une diversification de leur patrimoine financier ou d’un avantage fiscal.
En revanche, ils doivent être pleinement conscients des risques qu’ils encourent. Ils doivent également être prêts à ne pas utiliser les sommes injectées sur de longues périodes.
Pour toutes ces raisons, il est également recommandé de prendre connaissance du Document d’Information Clé (DIC) avant d’investir quoi que ce soit. Ce dernier fournit l’ensemble des renseignements essentiels sur le fonds, sa stratégie d’investissement, ses performances passées, les risques encourus, les frais qui seront prélevés, etc.