Capital-risque : investir dans de jeunes entreprises innovantes
Capital-risque : définition
Le capital-risque est une activité financière qui consiste à prendre des participations au sein du capital de jeunes sociétés émergentes non cotées en Bourse en phase de démarrage, mais qui affichent un potentiel de croissance conséquent. En réalisant un tel investissement, l’épargnant devient actionnaire de la société. Dans la grande majorité des cas, le placement se fait par le biais de fonds d’investissement spécialisés.
Le capital-risque est un investissement qui peut permettre à l’investisseur de générer des gains conséquents. Il s’agit également d’une manière d’investir dans l’économie réelle. En effet, les fonds profitent directement à de jeunes entreprises qui, si elles se développent convenablement, pourront créer de la valeur sur le territoire. Pour ces jeunes entreprises, avoir recours au venture capital est parfois obligatoire. Et pour cause ! Sans historique solide, il peut être compliqué pour elles d’obtenir des financements bancaires.
La prise de participation au capital-risque en 3 étapes
La prise de participation au capital-risque suit 3 étapes précises.
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L’entrée au capital. L’investisseur prend le temps d’étudier le business plan de l’entreprise, la présentation de son produit, le marché qu’elle souhaite atteindre. Si les éléments lui conviennent, il peut prendre la décision d’entrer au capital de la société.
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Une fois que la startup dispose des fonds, elle se développe et tente de se faire une place sur le marché. Cette étape dure plusieurs années.
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Une fois la société solidement ancrée sur le marché, l’investisseur peut sortir son capital de l’entreprise (en optant pour le rachat de ses titres par des associés, par exemple, ou au moment de son introduction en Bourse).
Le cycle du capital-risque
Le capital-risque prend place rapidement après la création de la société émergente à fort potentiel. Le plus souvent, les fonds de venture capital financent des entreprises naissances à des étapes bien spécifiques de leur développement :
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la phase de pre-seed : la phase de pre-seed correspond aux tout premiers investissements que reçoit la startup. À ce stade, l’entreprise n’existe pas encore, mais elle dispose d’une idée et a besoin de fonds pour la concrétiser ;
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la phase de seed : à ce stade, l’entreprise souhaite avant tout démontrer que son idée est viable et qu’elle peut générer du chiffre d’affaires ;
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série A, soit la première levée de fonds réalisée par la jeune pousse. À ce stade, le projet dispose déjà d’une certaine stabilité et l’entreprise souhaite se développer ;
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série B (ou C, D, etc.), soit les levées de fonds qui interviennent après la série A et qui servaient à financer sa croissance. À ce stade, l’entreprise dispose déjà de clients et génère des revenus significatifs.
Il est important de bien sélectionner à la fois la startup qui bénéficiera des fonds ainsi que le moment opportun pour injecter les fonds. Et pour cause ! Le niveau de risque encouru par l’investisseur n’est pas le même selon la phase à laquelle son investissement intervient.
En effet, il est toujours plus risqué d’investir en pre-seed (moment où la startup doit faire ses preuves) qu’à la série A, par exemple (à ce stade, l’entreprise a déjà prouvé que son concept est viable et qu’elle peut obtenir des clients). Néanmoins, investir lors des phases les plus risquées peut être plus lucratif qu’investir lors des phases moins risquées.
Capital-risque vs Private Equity : quelles différences ?
Il est important de ne pas confondre Private Equity et capital-risque, car les deux d’investissement présentent certaines différences. Finalement, leur seul point commun est d’investir dans des entreprises non cotées en Bourse afin de générer des plus-values lors de leur cession. Pour le reste, il existe de nombreux points de distinctions. Ces deux formes d’investissement ne s’adressent pas aux mêmes investisseurs. Ils ne répondent pas aux mêmes besoins et ne financent pas les mêmes entreprises.
La première différence majeure entre Private Equity et capital-risque concerne le type de société financée :
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le Private Equity finance des sociétés plus matures qui souhaitent se développer ;
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le capital-risque finance de très jeunes startups en pleine création ou en plein développement.
Par ailleurs, les fonds de venture capital investissent généralement dans des projets beaucoup plus risqués que les fonds de Private Equity. Pour l’investisseur, cela signifie que faire du capital-risque est bien plus risqué qu’investir dans du Private Equity
Autre différence, le venture capital mise surtout sur des secteurs innovants qui affichent un fort potentiel de croissance. À l’inverse, le Private Equity se tourne plutôt sur des marchés déjà établis.
Les montants des investissements ne sont pas non plus les mêmes. Ils sont plus faibles dans le cadre du capital-risque que dans le cadre du Private Equity. L’horizon de placement, enfin, est légèrement plus court dans le cadre du venture capital (généralement 3 à 7 ans pour le capital-risque contre 5 à 10 ans pour le Private Equity).
Avantages et inconvénients du capital-risque pour les investisseurs et les entreprises
Les avantages du venture capital
Le premier avantage du venture capital pour les investisseurs est d’ordre financier. En effet, lorsque les startups qui bénéficient des fonds se développent convenablement, les épargnants peuvent espérer réaliser de belles plus-values lors de la revente des titres.
Il s’agit, par ailleurs, d’un excellent moyen de donner plus de sens à ses placements en investissant directement dans l’économie réelle. Par le biais du capital-risque, les épargnants peuvent injecter des fonds dans des startups auxquelles ils croient, créant ainsi indirectement de la valeur sur le territoire.
Les entreprises, de leur côté, peuvent bénéficier de fonds (parfois additionnés de conseils et d’expertises) pour se développer. Le tout, sans augmenter leur endettement. Certaines d’entre elles n’ayant pas accès au crédit bancaire, le fonds de capital-risque est l’un des seuls moyens dont elles disposent pour mener à bien leur mission.
Les risques du capital-risque
De nouveau, l’un des principaux risques qui existent pour l’investisseur qui fait le choix d’investir dans le capital-risque est d’ordre financier. Les gains ne sont jamais garantis. Il existe également un risque de perte totale ou partielle du capital. Les résultats dépendent entièrement de la bonne croissance de la jeune entreprise à qui profitent les fonds. Si cette dernière ne rencontre pas le succès escompté ou qu’elle fait faillite, l’investisseur peut perdre sa mise de départ (et ne jamais réaliser de plus-values).
Pour cette raison, il est recommandé de bien appréhender le risque, d’une part, mais aussi d’investir dans de jeunes pousses prometteuses et à fort potentiel.
La startup, de son côté, en cédant des parts à des investisseurs, délègue également une partie de son pouvoir de décision aux épargnants. Il faut donc prendre le temps de rédiger un pacte d’associé clair et exhaustif pour bien définir les droits et les devoirs de chacun. Cela est indispensable pour protéger le créateur de la startup.