Quel est l’âge moyen idéal pour partir à la retraite selon les Français ?
Selon une enquête de la DREES (ministère des Solidarités et de la Santé), la majorité des Français estiment que l’âge idéal de départ à la retraite serait de 61 ans. Les moins de 35 ans, cependant, ont d’autres souhaits et fixent l’âge idéal de départ à la retraite à 59 ans.
En effet, l’âge idéal de départ à la retraite n’est pas le même pour toutes les générations et les avis divergent. Les plus jeunes sont plutôt favorables à un départ à la retraite avant 60 ans, tandis que les plus anciens sont plus enclins à s’arrêter une fois leurs 60 ans passés. Il s’agit, selon les Français interrogés, du moment idéal pour mettre un terme à leur vie active et profiter enfin d’un repos bien mérité.
Quoi qu’il en soit, plus de la moitié des personnes interrogées disent qu’elles seraient prêtes à épargner davantage pour ne pas avoir à attendre l’âge légal de départ à la retraite pour arrêter de travailler. Il s’agit, en effet, de la solution idéale pour conserver son niveau de vie une fois à la retraite.
Âge légal de départ à la retraite vs âge de départ idéal : deux éléments différents
Il est important de ne pas confondre l’âge légal de départ à la retraite avec l’âge idéal de départ à la retraite. L’âge légal de départ à la retraite a été fixé à 62 ans par le gouvernement pour les personnes nées à partir de 1955. Ses 62 ans passés, l’employé peut librement demander à partir à la retraite à tout moment à condition d’avoir une carrière complète et de disposer du nombre de trimestres requis (ce dernier varie selon la date de naissance du futur retraité).
Toutefois, il est possible de bénéficier d’une retraite anticipée lorsque le salarié :
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a effectué une carrière longue ;
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a été exposé à l’amiante ;
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est handicapé :
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a atteint une incapacité permanente d’origine professionnelle reconnue par l’Assurance maladie.
Autrement dit, un travailleur peut estimer que l’âge idéal de départ à la retraite serait pour lui de 61 ans, mais être contraint de travailler davantage s’il n’a pas encore acquis le nombre de trimestres requis. Bonne nouvelle, il est possible d’actionner certains leviers afin de prendre sa retraite le plus tôt possible.
Comment bien préparer sa retraite et partir plus tôt ?
Il n’est pas rare de souhaiter partir à la retraite le plus tôt possible. Profiter d’une retraite anticipée après avoir passé des décennies à travailler offre de nombreux avantages : se reposer, accorder du temps à sa famille ou encore se libérer pour réaliser diverses activités.
Toutefois, pour être en mesure d’arrêter de travailler sans avoir de revenu (notamment si le salarié n’a pas encore atteint l’âge légal de départ à la retraite), il faut instaurer un plan d’action efficace. Pour bien préparer sa retraite et partir plus tôt, il existe certaines solutions :
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commencer à épargner le plus tôt possible afin de se constituer une cagnotte en attendant le versement d’une pension de retraite ;
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diversifier cette épargne afin de la dynamiser et de jouir de rendements intéressants (assurance vie, Bourse, etc.) ;
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investir dans l’immobilier dès le plus jeune âge afin de profiter des revenus locatifs ou vendre un bien et bénéficier du capital ;
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demander à profiter de la retraite anticipée pour longue carrière (sous conditions) ;
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racheter les trimestres manquants pour obtenir une pension de retraite ;
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ouvrir un Plan d’Épargne Retraite (PER) sans tarder.
Dans l’idéal, il faudrait pouvoir estimer précisément le montant des dépenses personnelles du futur retraité pour mieux chiffrer ses besoins financiers et les planifier. En effet, c’est qu’une fois les chiffres posés qu’il est plus aisé de définir une stratégie adaptée.
Miser sur le PER pour anticiper son départ à la retraite
Qu’est-ce que le PER ?
Le Plan d’Épargne Retraite (PER) est un dispositif d’épargne à long terme instauré par la loi Pacte en 2019. Concrètement, cette enveloppe fiscale offre la possibilité à son titulaire de se constituer une épargne durant sa vie active puis de profiter du capital accumulé au moment de sa retraite.
Le PER se décline en deux formes différentes :
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le PER souscrit à titre individuel (aussi appelé PERIN) ;
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le PER proposé dans le cadre de l’entreprise (aussi appelé PERCO).
Le PER individuel tend aujourd’hui à remplacer les anciens dispositifs d’épargne jusqu’alors commercialisés, comme le Plan d’Épargne Retraite Populaire (PERP) ou le contrat Madelin. Le PER collectif, quant à lui, succède au Plan d’Épargne pour la Retraite Collectif (PERCO) et le contrat article 83.
Notez que le PER individuel est accessible à tous, sans condition d’âge ou de situation professionnelle (demandeurs d’emploi, salariés, travailleurs non-salariés, etc.).
Comment fonctionne le PER ?
Le fonctionnement du PER est assez simple. Concrètement, le titulaire y place de l’argent de manière régulière ou non durant sa vie active. Ces versements peuvent, par ailleurs, être déduits de son revenu imposable. L’argent peut être placé sur des fonds euros ou des unités de compte. Le contrat peut donc générer des rendements qui peuvent contribuer à nettement augmenter le capital de base.
Puis, le titulaire du contrat peut récupérer le capital accumulé une fois son départ à la retraite acté. Dès lors, il peut obtenir le capital en un ou plusieurs versements ou opter pour une rente viagère (une combinaison des deux modes de sortie est également envisageable).
La particularité du PER est qu’il n’est possible de récupérer les fonds que lorsque le titulaire du contrat atteint effectivement l’âge légal de départ à la retraite. Toutefois, il existe des cas de déblocage anticipé relatifs aux accidents de la vie :
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l’invalidité (du titulaire du contrat, de ses enfants, de son époux) ;
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le décès de l’époux ou du partenaire de pacs ;
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l’expiration des droits aux allocations chômage ;
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le surendettement ;
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la cession d’une activité non salariée ;
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l’acquisition d’une résidence principale.