Où en est Plug In Digital ?
Depuis sa création il y a 7 ans, Plug In Digital a quasiment doublé sa taille chaque année, tout en étant rentable et en investissant en interne. A l’époque, il existait peu de moyens pour distribuer des acteurs indépendants de manière efficace tout en ayant un modèle économique efficace pour les 2 parties. Plug In Digital s’est rapidement développé vers la distribution (70% de notre chiffre d’affaires actuellement) et compte aujourd’hui parmi ses clients de nombreux éditeurs et développeurs comme Paradox Interactive, Bigben Interactive, Konami ou SNK. En termes de distribution digitale, nous sommes présents partout : sur PC (Steam, GOG, Origin, Epic, Discord…), mobile (Orange, Telefonica, SFR, Apple, Google…), console (et notamment sur Switch avec 34 jeux actuellement) et nous travaillons également sur le cloud gaming (Orange, SFR, Blacknut…). Plug In Digital, c’est en 2018, 8 millions d’euros de chiffre d’affaires, plus de 300 partenaires fournisseurs (développeurs et éditeurs) et 120 partenaires en distribution, plus de 600 jeux au catalogue (sur PC, consoles et mobile). Nous sommes actuellement 18 répartis en Paris et Montpellier.
Comment se porte votre activité édition ?
Depuis presque deux ans, la société s’est lancée un nouveau défi dans l’édition. Nous nous positionnons comme un indépendant. Via notre label Dear Villagers (ex Playdius), nous co-produisons, accompagnons et commercialisons des jeux issus de studios français et étrangers, avec des choix éditoriaux forts, une vraie patte graphique, des jeux narratifs… Bref, des jeux forcément différents comme Edge of Eternity de Midgar Studio, Le Donjon de Naheulbeuk, L’Amulette du Désordre d’Artefact Studio, Away : Journey to the Unexpected d’Aurélien Ragard ou Dead In Vinland de CCCP. Nous visons généralement une cible midcore, avec parfois des jeux plus grand public. Dans l’édition, Plug In Digital se positionne d’ores et déjà comme le 4e éditeur français de jeux vidéo premium. Nous lançons 5 à 7 jeux par an, avec des budgets variables. Nous travaillons avec des développeurs externes, sur la durée pour certains, mais aussi avec de nouveaux partenaires.
Quelles sont vos perspectives de croissance ?
Nous visons 15 millions d’euros de chiffre d’affaire à la fin 2020. Nous venons d’aileurs pour accélérer notre développement de procéder à notre première levée de fonds de 2 millions d’euros (auprès Inter Invest Capital) qui permettront en particulier d’accélérer notre montée en puissance dans l’édition (qui pourrait représenter 50% de notre chiffre d’affaires) et à augmenter ainsi nos investissements dans la production. Et ce tout en continuant de développer évidemment la partie distribution. Nous poursuivons également notre internationalisation en attaquant de nouveaux pays et en nous renforçant en Chine (qui représente d’ores et déjà plus de 20% du chiffre d’affaires). Notre partenaire local est un vétéran du jeu vidéo chinois que nous connaissons bien. Il faut en effet gérer le business chinois de l’intérieur avec des outils et des acteurs locaux pour avoir une bonne compréhension des mécanismes de ce marché de plus en plus porteur pour le jeu premium. Enfin, nous serons présents dès le lancement sur toutes les plateformes du futur : cloud gaming, PS5…