Tout d’abord, les rentabilités en Girardin diffèrent selon les opérateurs. La réduction d’impôt, accordée par l’administration fiscale est partagée entre l’exploitant et l’investisseur. Avant de financer une PME en Girardin, le monteur va vérifier la fiabilité et la santé financière de l’entreprise. La question qu’il faut se poser est la suivante : pourquoi les sociétés de bonne qualité accepteraient-elles de recevoir moins de réduction d’impôt, au détriment des investisseurs ? Si les entreprises locales ont des dossiers de bonne qualité, elles souhaiteront une rétrocession plus forte et donc une rentabilité moins élevée pour l’investisseur. C’est un jeu de vases communicants. Les monteurs Girardin sérieux vont privilégier ces sociétés afin de proposer des opérations de qualité à leurs investisseurs. Il est donc important de se méfier des rentabilités trop élevées en Girardin, vous risqueriez de financer des opérations peu fiables et de mettre en péril votre réduction d’impôt avec une possible requalification.
Les écarts de rentabilité s’expliquent aussi par les garanties proposées. Celles-ci ne sont pas systématiques, ni obligatoires mais elles permettent de sécuriser votre investissement. Plusieurs garanties existent pour couvrir les investisseurs contre les risques d’un investissement en loi Girardin. Vous avez par exemple :
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L’assistance juridique : le monteur vous assiste et prépare, à ses frais, les réponses à adresser à l’administration fiscale en cas de contrôle ou de procédure contentieuse.
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Les clauses de limitation de recours qui vous couvrent en cas de défaut de paiement de l’exploitant.
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Des couvertures financières qui vous indemniseraient en cas de requalification de votre opération (privilégier les couvertures bancaires qui apportent plus de sécurité).
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La RC Professionnelle qui couvre le monteur Girardin en cas d’erreur de gestion ou de montage.
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La RC « Parapluie » qui vous couvrirait contre les sommes que vous pourriez être amené à payer pour tous sinistres causés par un matériel non assuré.
Par ailleurs, certains monteurs disposent d’équipes présentes en Outre-mer. C’est un point primordial à prendre compte pour permettre le bon suivi des investissements. Ces entités s’assurent de la sélection des exploitants et de la gestion du matériel et peuvent facilement s’occuper de le relouer en cas de faillite d’un locataire.
Ces différentes couvertures ont forcément un coût et viennent ponctionner une partie de la rentabilité. Plus votre investissement sera sécurisé, moins la rentabilité risque d’être élevée.
Les rentabilités en Girardin évoluent et baissent au cours de l’année. L’objectif est d’inciter les investisseurs qui le peuvent à souscrire dès l’ouverture des opérations. La rentabilité est plus élevée pour plusieurs raisons. Tout d’abord car cela nécessite, pour les contribuables, de faire une estimation de leurs revenus de l’année en cours, alors que celle-ci vient à peine de commencer. Deuxièmement, il faut pouvoir être en mesure de décaisser la trésorerie dès janvier et de la mobiliser sur une période de 18 mois. Cela permet aussi aux monteurs Girardin de mieux gérer leurs volumes pour répondre à la demande des investisseurs. S’ils manquent d’opérations en cours d’année, ils pourront aller chercher de nouveaux volumes à faire financer en Outre-mer.
Avant de se lancer dans un investissement Girardin, il est important de comprendre les écarts de rentabilité afin de savoir dans quel type d’opération vous investissez. C’est un marché très peu règlementé. Même si les rentabilités de certains opérateurs paraissent attractives, cela cache souvent d’importantes lacunes en termes de structuration, de gestion et de suivi des opérations. Les rentabilités étant dégressives en Girardin, plus vous vous positionnez tôt, plus le rendement sera important.