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Financement professionnels Outre-mer

Depuis quelques années apparaissent des fonds de capital-investissement baptisés « evergreen ». Un terme anglais, rappelle Christian Waldvogel, directeur associé de Renaissance Fondation et Management, principalement utilisé dans la botanique pour exprimer le caractère persistant de certains arbres qui ne perdent pas leurs feuilles en hiver. Transposé dans la gestion d’actifs, il fait référence à des fonds qui n’ont pas de date prédéterminée pour sa clôture, qui peuvent donc prolonger leur activité aussi longtemps que les investisseurs le souhaitent.

Vous souhaitez investir dans un fonds evergreen ?

Les gestionnaires se trouvent ainsi libérés de l’obligation de revendre leurs actifs dans un laps de temps déterminé alors même que la prise de participation n’a pas délivré tout son potentiel ou dans un contexte de marché mal orienté.

Une cession trop rapide peut en effet se révéler néfaste à la société cédée en générant des décisions prises uniquement pour optimiser la rentabilité à court terme et non le développement à long terme. Une vente trop précoce peut aboutir à l’extrême au démantèlement de la société et la levée de fonds aura été vaine.

Attention cependant un fonds « evergreen » n’est pas forcément un fonds ISR (Investissement Socialement Responsable) l’amalgame est souvent fait, mais le « green » du nom indique uniquement un fonds « ouvert » à l’inverse d’un fonds « fermé ».

L’initiative de la création de fonds « evergreen » revient, explique Christian Waldvogel, à Joseph Baratta, responsable du capital-investissement chez Blackstone, le plus grand gérant d’actifs au monde. Soucieux de redorer l’image du private equity, ce dernier prônait un investissement au capital de nouvelles entreprises dans une optique de long terme. La PME concernée peut bénéficier de levées de fonds étalées dans le temps ce qui favorise sa croissance et son développement.

Pour Christian Waldvogel, le succès de ces nouveaux fonds repose sur trois conditions : un investissement dans des participations capables de générer des flux de revenus attractifs, une distribution annuelle de dividendes aux investisseurs et des coûts de gestion plus faibles que ceux pratiqués dans le non coté traditionnel.

Ces fonds répondent alors aux besoins des institutions de prévoyance en quête de rendements stables et réguliers permettant de financer les retraites et le versement de rentes à leurs assurés. Plus généralement, ils leur permettent d’afficher une image « responsable », notamment sur le plan social, de leurs placements. 

A l’autre bout de la chaine, ces fonds intéressent des start ups ou jeunes entreprises innovantes et à fort potentiel désireuses de faire entrer à leur capital des partenaires financiers « durables » et stables.

L’offre de ce nouveau fonds « evergreen » s’étend. Les fondations du Credit Suisse et de Renaissance en ont créé un chacun en Suisse. GIMV, le fonds flamand de private equity ou encore le groupe anglais 3i en commercialisent, assurant la liquidité par la cotation en bourse de leurs fonds ce qui permet aux particuliers d’accéder à ces fonds avec des mises plus modestes. En Belgique, le groupe Bruxelles Lambert, disposent de trois véhicules de ce type. En France, le projet de création de ces fonds a été porté il y a quelques années déjà par l’association PME Finance et son président Jean Rognetta. Son ambition était de créer des fonds qui auront pour vocation de rester quinze ou vingt ans au tour de table de ces PME jusqu’à ce que l’entreprise ait sa taille optimale.

Relativement confidentielles, ces initiatives pourraient se multiplier à l’avenir, portées par le mouvement en faveur d’investissements qui ont du sens et un environnement de taux bas qui fait du private equity une solution alternative particulièrement rentable.


Foire aux questions

Comment fonctionne un fonds de private equity ?

Les fonds de Private Equity se spécialisent dans les placements en entreprises non cotées, dans les ETI, dans les PME et dans les start-ups pour certains types de fonds. Les investisseurs inexpérimentés qui veulent se constituer un portefeuille peuvent investir dans un fonds d’investissement ou fond commun de placement. Ils pourront alors profiter de l’effet levier qui découle de la mise en commun des capitaux de plusieurs épargnants. En effet, ce placement fonctionne en multipropriété. Les sommes réunies permettent d’accéder à une gamme de produits d’investissements qui n’est pas à leur portée, s’ils décident d’investir seuls. Attention cependant, l’investissement via un fonds de Private Equity n’est pas sans risque.

Pourquoi faire appel à un fonds d'investissement ?

Les fonds d’investissements permettent à l’investisseur de capitaliser une partie de son épargne. Ainsi, en adoptant une stratégie financière adéquate avec son profil, l’investisseur peut placer son argent en vue d’en tirer profit. L’investissement via un fonds permet en outre d’accéder à des placements diversifiés et de bénéficier de l’expertise de professionnels avisé afin de maximiser ses bénéfices.

Qu'est-ce qu'un fonds d’investissement ?

Le fonds d’investissement est également connu comme étant un fonds commun de placement ou un fonds de placement. Il s’agit d’une société financière qui peut être privée ou publique. Il est créé afin de permettre aux personnes physiques et aux personnes morales d’investir dans des projets d’entreprises. Les particuliers ou les entreprises investissent leur argent. Le gestionnaire du fonds d’investissement va injecter ces fonds dans les activités de différentes sociétés afin d’obtenir un rendement intéressant, à terme.

Qui gère les OPCVM ?

Les OPCVM, ou Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières, vont gérer les fonds d’investissement par le biais de sociétés de gestion indépendantes, comme la Financière de l’Echiquier ou Rothschild, ou par des gestionnaires qui appartiennent à de grands groupes bancaires, tels que la Société Générale ou la banque internationale HSBC (Hong Kong and Shanghai Banking Corporation).

Ces organismes permettent aux investisseurs de souscrire à des marchés financiers importants, qui se calculent en millions d’euros, auxquels ils ne peuvent pas avoir accès autrement. C’est l’Autorité des Marchés Financiers (ou AMF) qui donne l’agrément à ces gestionnaires afin de commercialiser les fonds, mais également elle qui annonce les règles à respecter.

A qui s’adresse le « Private Equity » ?

Cette technique est apparue dans les années 1950 aux Etats-Unis. Il consiste à investir dans des entreprises non cotées dans divers secteurs d’activité (industriel, informatique, médical, énergies propres…). Le « private equity » s’adresse à tous types d’investisseurs, qu’ils soient publics ou privés, mais aussi des particuliers qui souhaitent profiter de placements intéressants afin de faire fructifier leur épargne. Le private equity va considérablement élargir le portefeuille de l’investisseur, qui va également contribuer à faire grandir l’économie du pays, car il va miser sur des petites ou moyennes entreprises disposées sur le territoire. Ils vont être de véritables accompagnateurs de ces sociétés, avec pour mission d’atteindre les objectifs fixés.

Jean-Baptiste de PASCAL

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