Qu’est-ce que l’investissement en private equity ?
Le private equity vous permet d’investir dans le capital d’une société non cotée à différents stades de son développement (création, développement, cession). Il s’agit, dans la plupart des cas, de PME, de start-ups ou d’ETI. L’objectif est de leur offrir la possibilité de se développer et de créer de la valeur afin que vous puissiez bénéficier d’une plus-value significative à la sortie de l’investissement.
Le private equity était initialement réservé à des institutions ou à des personnes fortunées. Toutefois, le placement se démocratise de plus en plus, et attire aujourd’hui un nombre conséquent de particuliers. En investissant leur épargne dans ce type de placement, ces derniers participent au développement du tissu économique réel (puisque les titres ne sont pas cotés sur les marchés financiers). Investir directement dans le capital d’une société est un moyen concret de participer financièrement à son développement et d’agir sur l’économie de manière très concrète.
Notez qu’il existe quatre sortes de private equity différentes :
- le capital-risque, pour investir dans une société qui démarre ;
- le capital-développement, pour investir dans une entreprise qui a besoin de fonds pour poursuivre son développement ;
- le capital-transmission, pour faciliter la transmission d’une société à une autre ;
- le capital-retournement, pour aider une entreprise en difficulté financière.
Le private equity est un investissement qui s’envisage sur le long terme. Toutefois, il est important de ne pas le confondre avec le public equity, qui lui désigne l’investissement dans des sociétés cotées en Bourses.
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Private equity et ROI : quels rendements espérer ?
Le marché du private equity ne cesse de croître depuis plus de dix ans. Cette attractivité repose notamment sur les rendements offerts par cet investissement.
D’après France Invest (association des investisseurs pour la croissance), en France, sur un horizon de 10 et 15 ans, le Taux de Rentabilité Interne (TRI) du capital-investissement était respectivement de 11,3 % et 11,4 %. Le ROI du private equity reste donc stable et solide. En comparaison, le CAC 40 affichait des rendements de 7,1 %.
En effet, bon nombre de petites et moyennes entreprises, ainsi que les entreprises de taille intermédiaire offrent un potentiel de gain plus conséquent que les grands groupes internationaux cotés en Bourse. Grâce à leur taille modeste, ces sociétés, correctement dirigées, peuvent prétendre à une croissance plus élevée et offrir à leurs actionnaires des rendements plutôt attrayants. Les multiples levées de fonds sur le marché du non coté permettent également de dynamiser le secteur.
Investir en private equity en pratique
Comme expliqué précédemment, le capital-investissement n’est pas uniquement réservé aux investisseurs institutionnels. Les particuliers peuvent aussi placer leur épargne sur le private equity. Il existe différentes manières d’investir en private equity :
- en direct, en achetant des actions de sociétés non cotées, si vous êtes suffisamment averti et que vous disposez de fonds conséquents ;
- par le biais d’achats de parts de fonds de placement : FCPR (Fonds Commun de Placement à Risque) ou FPCI (Fonds Professionnel de Capital-Investissement). Notez que pour les FPCI, les tickets d’entrées sont assez importants (en moyenne 100 000 €). Les FCPR sont plus accessibles, avec la possibilité d’y investir dès 3 000€ selon les fonds ;
- via l’achat de parts de fonds de défiscalisation, comme les Fonds d’Investissement de Proximité (FIP) ou les Fonds Communs de Placement dans l’Innovation (FCPI) ;
- le financement participatif (crowdfunding) par le biais de plateformes qui permettent aux particuliers d’investir dans le capital de sociétés. Comptez un ticket d’entrée moyen de 500 € ;
- à travers une assurance-vie dans le cadre d’un contrat multisupport.
Notez que le risque et les ROI de private equity varient selon le type de détention choisi. Prenez donc le temps de vous renseigner en amont afin d’opter pour le procédé qui correspond le plus à vos attentes.
La sortie du capital peut elle aussi s’effectuer de différentes manières. L’investisseur peut, par exemple, revendre ses titres aux associés d’origine ou les céder à une entreprise tierce (dans le cadre d’une fusion absorption), par exemple.
Dans tous les cas, vous devez être conscient que vous devez mobiliser vos fonds sur une longue période (généralement entre 7 et 10 ans) afin que la société ait le temps de se développer et de consolider son activité. C’est également le temps nécessaire pour que vous puissiez profiter d’un ROI de private equity intéressant.
Les risques du capital-investissement malgré le ROI important du private equity
S’il est vrai que le private equity offre un ROI intéressant, le risque de perte en capital est lui aussi bien réel. L’entreprise dans laquelle vous investissez peut, en effet, échouer, voire disparaître, amenant avec elle votre investissement.
Le marché ne dispose pas de la même liquidité que la Bourse. Il est donc important de bien sélectionner les entreprises (secteur d’activité, zone de marché, etc.) et les modes d’investissement en amont. Diversifier correctement son portefeuille est aussi la clé pour limiter les risques de perte.
Notez que, d’une manière générale, le placement en private equity doit rester minoritaire. Autrement dit, par prudence, il est conseillé de n’investir que 5 % à 10 % de son capital disponible dans ce placement.
Ce type de placement, en outre, s’envisage souvent sur 10 ans. Les fonds sont même souvent complètement bloqués sur une période de 5 ans. Vous devez donc être en mesure de vous passer de votre investissement durant cette période. De la même manière, vous prenez également le risque de ne pas pouvoir revendre vos titres à la sortie. Réaliser une moins-value fait également partie des inconvénients.
Cet investissement n’est donc pas à prendre à la légère, et le mieux reste de se faire accompagner par des experts en la matière.