Qu’est-ce qu’un placement alternatif ?
Le placement est dit « alternatif » en comparaison aux placements classiques comme les actions, les obligations ou les fonds communs. Il existe de nombreux placements alternatifs, parmi les plus connus et les plus rentables on retrouve les financements participatifs, les groupements forestiers, le vin, l’or, le bétail, le cinéma, les courses équestres ou encore la location de biens immobiliers atypiques comme des caves, des parkings et des box… cette liste est loin d’être exhaustive.
Pour acheter des placements alternatifs dans les règles de l’art, il est possible d’avoir accès à divers produits par le biais de différentes plateformes de distribution, ou des intermédiaires agréés, tels que les banquiers ou les courtiers en assurances. Il est recommandé de ne jamais investir toute son épargne dans un placement à rendement élevé, car plus ce dernier est haut, plus le risque de perte en capital le sera également. Enfin, il est essentiel d’investir dans des véhicules que l’investisseur connaît et comprend, tout en vérifiant la société qui propose ces placements alternatifs à la vente.
Pourquoi investir dans les placements alternatifs ?
L’avantage premier d’un tel placement se trouve dans sa rentabilité. C’est plus particulièrement depuis la crise sanitaire et la baisse importante des marchés boursiers et immobiliers que les investisseurs se tournent de plus en plus vers le placement alternatif. Les rendements sont donc très élevés, et quelques banques peuvent même proposer ce genre d’investissements à leur client comme c’est le cas de la Banque Postale, de la Société Générale ou encore du Crédit Agricole et BNP.
Par ailleurs, les placements alternatifs demeurent la solution idéale pour ceux qui souhaitent diversifier leur portefeuille sans avoir à investir énormément d’argent.
Ces placements sont également couramment utilisés dans l’optique d’optimiser les risques d’un placement classique type boursier. L’investisseur pourra obtenir un meilleur rendement tout en diversifiant son portefeuille et en ayant la possibilité de « rebondir » à la suite d’un placement financier difficile. Même si certains placements sont compliqués à mettre en place et à gérer, d’autres sont plus abordables et favorisent la fructification du gain (le cinéma, l’art, les voitures de collection, les parkings…) néanmoins, les périodes de rendement sont courtes.
Quelles différences entre les fonds alternatifs et les placements alternatifs ?
Alors que le placement alternatif se fait par l’intermédiaire des produits spécifiques (le vin, le cinéma, les forêts, l’énergie solaire…), le fonds alternatif se présente sous deux types : les fonds négociés en bourse (ou FNB) ou les fonds communs de placement. Ces fonds sont des sommes communes de plusieurs investisseurs qui sont gérés par un gestionnaire de fonds.
Dans le cas d’un fonds alternatif, l’investisseur mise sur des parts du fonds et le rendement se réalise via un gain ou une perte en capital qui sera versé sous forme d’intérêts ou de dividendes. Le rendement dépend en majorité de la stratégie que va adopter l’intermédiaire. Dans le cas d’un rendement en placement alternatif, ce sont les connaissances et le type de placement qui feront toute la différence. Le risque du fonds se trouve alors dans la stratégie adoptée alors que celui du placement concerne le placement en lui-même.
D’autre part, il est possible pour un détenteur d’une partie d’un fonds alternatif de vendre ses titres en bourse ou demander le rachat au gestionnaire du fonds. Ce mécanisme n’est pas envisageable pour un placement alternatif, car ce dernier ne permet pas à l’investisseur de percevoir des intérêts chaque année. Par ailleurs, comme pour le placement, le fonds alternatif doit être soumis au contrôle de la FSMA, afin de recueillir tous les renseignements nécessaires sur l’entreprise ou la société qui vend son fonds.
Les différents types de placements alternatifs en France
Les FCPR et les FCPI pour la métropole et l’Europe
Les FCPR (ou Fonds Communs de Placement à Risque) et FCPI (ou Fonds Communs de Placement dans l’Innovation) font partie d’un capital investissement, aussi appelé « private equity ». Cet investissement permet de participer au capital d’une société non cotée dans l’optique de financer le développement ou le démarrage de cette dernière. Pour les FCPR, l’investissement est de 50% minimum ; il est de 60% pour les FCPI. Dans le cadre d’investissement dans un FCPR ou un FCPI, il est possible de bénéficier d’avantages fiscaux en contrepartie d’un risque élevé de l’investissement.
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Les FIP Outre-Mer
Les FIP (ou Fonds d’Investissement de Proximité) sont généralement des fonds de placement à risque disposant de certaines conditions géographiques. Pour y être éligible, l’entreprise doit être en activité dans quatre régions limitrophes à la France. Ces placements permettent à l’investisseur d’obtenir certains avantages fiscaux notamment une réduction fiscale de 25% des sommes investies par le fonds en métropole et de 30% en Outre-mer et corse, ainsi que l’exonération des plus-values et de dividendes éventuels.
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Le financement participatif ou « crowdfunding »
Dans ce cas, l’investisseur prête une certaine somme d’argent à une entreprise ou une association. Cela peut concerner une participation à des projets humanitaires sous forme de fonds ou bien une contrepartie via une récompense. En comparaison avec le « crowfunding », le « crowdlending » intervient lorsque l’investisseur prête de l’argent à une entreprise qui le lui remboursera, par la suite, avec des intérêts. Enfin, le « crowdequity », permet à l’investisseur de détenir une part du capital de l’entreprise. Ces financements participatifs assurent un suivi de l’argent investi, ainsi que des rendements intéressants à faible risque.
L’art et les monuments historiques
Ces placements sont réservés à des amateurs ou des investisseurs qui ont une parfaite connaissance dans ce domaine. C’est également un investissement qui demande de placer une somme d’argent conséquente qui n’augmentera pas la valeur du patrimoine, mais qui pourra s’avérer rentable sur le long terme.
Le cinéma
L'investissement SOFICA (ou Société de Financement de l’Industrie Cinématographique et de l’Audiovisuel) permet d’aider au financement de films à petit budget (inférieur à huit millions d’euros) et divers programmes audiovisuels. Les petites épargnes pourront facilement investir : ce placement alternatif ne demande qu’une participation d’au minimum 5 000 € et le paiement de frais annuels. Le risque est important mais l’investisseur pourra bénéficier d’une réduction d’impôt allant jusqu’à 50%.
Les groupements forestiers
Réalisés à travers les GFF (ou Groupements Forestiers Fonciers), ces investissements permettent de préserver les forêts du territoire (la France étant le troisième pays ayant le plus de surface forestière) tout en recevant un retour sur investissement intéressant et écologique. Grâce à cet investissement, il est possible d’obtenir une réduction d’impôt jusqu’à 18%, en misant minimum 5 000 €.
Le vin
Via les Groupements Fonciers Viticoles (ou GFV). L’investisseur pourra obtenir des bénéfices financiers en investissant dans des sociétés qui possèdent des parcelles liées à la viticulture, qui est un produit particulièrement élaboré en France. L’investissement est assez long (une durée d’environ vingt ans) et le rendement est proportionnel à la participation de l’investisseur. Certains dépensent parfois des sommes d’argent pour investir dans les bouteilles, en misant sur une hausse de leur valeur dans le temps avant de les revendre.
L’immobilier sur des biens atypiques
Cela concerne les parkings, les caves ou encore les box et les garages privés. Ce placement permet d’investir sans avoir à dépenser une grosse somme d’argent. Le rendement sera très élevé et assez rapide. Ce système est grandement utilisé dans le milieu urbain ; le prix d’achat se fait au mètre carré. Il reste cependant assez bas en comparaison à de l’immobilier classique.
L’investissement locatif en EHPAD
L’EHPAD est un Etablissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes. Grâce au placement alternatif, l’investissement relève de l’immobilier géré. Le promoteur peut jouir d’une fiscalité intéressante, notamment avec le dispositif Censi-Bouvard ou bien le statut de loueur en meublé (ou LMP) qui lui assure une exonération fiscale partielle, voire totale. La raison première de ce placement : la durée de vie sur le territoire qui s’est accru au fil des années.
La crypto-monnaie
Généralement le Bitcoin ou l’Ethereum (basé sur des contrats intelligents), qui sont des monnaies virtuelles recommandées par des plateformes sécurisées comme Coinbase. Ce sont des placements récents et atypiques, qui sont très exploités depuis ces dernières années.
Conclusion
En somme, le placement alternatif est idéal pour les personnes qui s’intéressent au monde de la finance et souhaitent miser sur leur épargne pour ainsi profiter chaque année d’un bénéfice plus intéressant qu’un placement traditionnel. De plus, un tel placement est apprécié des entreprises et sociétés présentes sur le territoire, leur permettant de se développer grâce à ces investisseurs. Le placement alternatif est apprécié pour sa diversité, sa rentabilité et sa facilité d’appréhension.