Private Equity : investir dans l’économie réelle
Private Equity : quelle définition ?
Le Private Equity, aussi connu sous le nom de capital-investissement, se définit comme la prise de participations (minoritaires ou majoritaires) dans des sociétés non cotées en Bourse. Il peut s’agir de petites et moyennes entreprises ou d’entreprises de taille intermédiaire. Cet investissement peut intervenir à différents stades de leur développement :
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au démarrage de leur activité (capital-amorçage) ;
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lors de leur développement (capital-développement) ;
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durant leur cession (capital-transmission) ;
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lorsqu’elles rencontrent des difficultés financières (capital-retournement).
L’objectif du Private Equity
L’objectif du Private Equity est d’injecter des fonds au sein de sociétés prometteuses, de leur laisser le temps de se développer suffisamment puis de dégager une plus-value au moment de la cession des titres quelques années plus tard (généralement entre 5 et 10 ans).
Pour ce faire, les fonds de Private Equity récoltent les fonds d’investisseurs. Ces derniers peuvent être des particuliers ou des institutions. Ils déploient ensuite les montants cumulés de manière progressive en acquérant des sociétés potentiellement prometteuses. Outre distribuer de l’argent, les fonds peuvent également accompagner les entreprises financées en leur apportant une expertise spécifique ou du réseau.
En ce sens, le Private Equity peut convenir aux investisseurs qui souhaitent :
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diversifier leur patrimoine financier ;
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générer des plus-values (selon France Invest, les performances du Private Equity se sont établies à 14,5 % sur 10 ans à fin 2021) ;
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investir dans l’économie réelle en soutenant des entreprises bien spécifiques et créer de la valeur sur le territoire.
Les 4 principaux types de fonds de Private Equity
Il existe quatre principaux types de fonds de Private Equity : les FCPI, les FIP, les FPCI, les FCPR. Attention, toutefois, de ne pas confondre fonds de Private Equity et fonds de fonds de Private Equity. Ce dernier investit dans d’autres fonds d’investissement.
Les Fonds Commun de Placement à Risque (FCPR)
Les fonds communs de placement à risque sont investis en titres d’entreprises non cotées en Bourse à hauteur de 50 % minimum (PME, ETI à la recherche de fonds pour financer leur développement ou la cession de leur activité, par exemple).
Les FCPR font partie de la catégorie des Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières (OPCVM). Ils se composent de valeurs mobilières diverses. Ils promettent aux investisseurs des rendements élevés, mais s’accompagnent d’une prise de risque très élevée.
En investissant dans un FCPR, l’investisseur bénéficie de certains avantages fiscaux. En l’occurrence, il peut profiter d’une exonération d’impôt sur le revenu sur les plus-values enregistrées à la sortie. Seuls les prélèvements sociaux à hauteur de 17,2 % seront dus. En revanche, il doit s’engager à conserver ses parts au minimum pendant 5 ans. Le cas échéant, l’exonération peut être remise en cause.
Il existe différentes manières d’investir dans un FCPR :
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en direct ;
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par le biais d’une assurance-vie ;
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via un PEA ;
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à travers un compte-titres.
Les Fonds Professionnels de Capital Investissement (FPCI)
Les FPCI (Fonds Professionnels de Capital Investissement) est un véhicule de placement qui permet également de prendre part dans le capital de PME non cotées. Ces fonds sont réservés aux investisseurs professionnels prêts à investir au minimum 100 000 € (ou 30 000 € dans certains cas).
Les FPCI n’offrent pas d’avantage fiscal à l’entrée. En revanche, investir dans un FPCI peut permettre à l'investisseur de profiter d’une fiscalité allégée à la sortie. En conservant leur investissement pendant minimum 5 ans, les personnes physiques qui génèrent des plus-values peuvent être exonérées d’impôt sur le revenu (mais les prélèvements sociaux restent applicables à hauteur de 17,2 %).
Les Fonds Commun de Placement dans l’Innovation (FCPI)
Les fonds communs de placement dans l’innovation font partie de la catégorie des FCPR. Ils sont investis en titres de sociétés innovantes non cotées en Bourse à hauteur de 60 % minimum. Les 40 % restants représentent des placements libres sélectionnés par le fonds (obligations, actions, SICAV, etc.).
Ce support d’investissement offre la possibilité aux investisseurs de financer des entreprises innovantes qui consacrent une partie de leur chiffre d’affaires à la recherche et au développement. Pour ce faire, elles doivent réunir certaines conditions :
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employer moins de 2 000 salariés ;
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être implantées dans un état membre de l’Union européenne ;
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être imposables à l’impôt sur les sociétés ;
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ne pas être cotées en Bourse.
Investir dans un FCPI peut accorder à l’épargnant une réduction d’impôt sur le revenu (dans une certaine limite). Cette dernière est égale à :
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18 % du montant des versements réalisés entre le 1er janvier et le 9 août 2020 ;
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25 % du montant des versements réalisés jusqu’au 31 décembre 2023.
Pour en bénéficier, il doit :
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s’engager à conserver ses parts au minimum 5 ans ;
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ne pas détenir (ou avoir détenu au cours des 5 années précédant la souscription) plus de 10 % des parts du fonds ni plus de 15 % de droits dans les bénéfices des sociétés détenues par le fonds.
Les Fonds d’Investissement de Proximité (FIP)
Les fonds d’investissement de proximité sont investis dans des PME régionales non cotées en Bourse à hauteur de 60 % minimum. L’objectif étant de soutenir leurs activités et de leur permettre de créer de la valeur sur le territoire. Pour être éligibles, en revanche, les entreprises concernées doivent répondre à certaines conditions :
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avoir un effectif inférieur à 250 salariés ;
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générer moins de 50 millions de chiffre d’affaires ;
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être imposable au titre de l’impôt sur les sociétés ;
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ne pas être cotées en Bourse ;
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avoir leur siège social dans un pays membre de l’Union européenne.
Comme pour les FCPI, investir dans un FIP peut permettre à l’investisseur de bénéficier d’une réduction d’impôt qui peut aller jusqu’à 30 % des montants investis. De nouveau, pour en profiter, l’investisseur doit respecter certaines conditions de durée de détention des parts.
Le cycle de vie d’un fonds de capital-investissement : 5 étapes clés
Qu’il s’agisse d’un FIP, d’un FPCI, d’un FCPI ou d’un FCPR, la durée de vie d’un fonds est généralement de 10 ans. Son cycle de vie est le suivant.
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La période de souscription. Le règlement du fonds peut prévoir une ou plusieurs périodes de souscription. Dans tous les cas, en dehors de ces périodes de souscription, il n’est pas possible de souscrire des parts du fonds de Private Equity.
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La période d’investissement. Durant la période d’investissement, la société de gestion qui gère le fonds recherche des entreprises dans lesquelles investir. Une fois les cibles sélectionnées, elle assure le suivi pour le compte du fonds.
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La préliquidation. Cette étape est facultative, mais il arrive que la société de gestion commence à céder les participations durant la phase de préliquidation et qu’elle procède aux premières distributions.
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La dissolution. La société de gestion prend la décision de mettre un terme à la vie du fonds, ce qui entraîne l’ouverture de la période de liquidation.
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La liquidation. La société de gestion liquide les dernières participations du fonds et partage les éventuelles plus-values entre les porteurs de parts.