Comprendre les différences entre le capital-risque et le capital-développement est crucial pour les investisseurs cherchant à allouer leurs ressources de manière efficace. Avec des stratégies différentes, capital-risque et capital-développement jouent un rôle essentiel pour financer la croissance des entreprises. L’investissement se fait à des stades de développement de l’entreprise différents. Alors que le capital-risque soutient des startups en phase de démarrage avec un fort potentiel de croissance, le capital-développement investit dans des entreprises déjà matures. Dans cet article, nous examinerons de près les caractéristiques clés du capital-risque et du capital-développement, ainsi que leurs différences fondamentales. Nous explorerons également les avantages et les inconvénients de chaque approche.
Les caractéristiques du capital-risque et du capital-développement
Capital-risque : soutenir les entreprises qui démarrent
Le capital-risque, également connu sous le nom de venture capital, joue un rôle essentiel dans le soutien des entreprises en plein lancement. Les startups et les jeunes entreprises innovantes peuvent compter sur ces investissements pour financer leur création et leur croissance.
Dans le cadre du capital-risque, les investisseurs fournissent des fonds aux entreprises concernées en échange d’une participation au capital. L’activité du capital-risque se concentre principalement sur les jeunes sociétés émergentes qui ne sont pas cotées en Bourse. Elles sont à un stade de développement initial, mais présentent un fort potentiel de croissance.
Investir dans le capital-risque peut permettre aux investisseurs de réaliser d’importants gains au moment de la revente des titres. La pratique permet également de contribuer à l’économie réelle. En effet, les fonds alloués aux jeunes entreprises bénéficient directement à leur développement, leur permettant de créer de la valeur sur le territoire.
Par ailleurs, pour de nombreuses startups, le recours au capital-risque est parfois essentiel. Ces dernières peuvent rencontrer des difficultés à obtenir des financements bancaires en raison de leur manque d’historique et de leur profil risqué.
Capital-développement : accompagner des sociétés dans leur croissance
Tout comme le capital-risque, investir dans le capital-développement représente la prise de participation dans des entreprises non cotées en Bourse.
Le capital-développement joue également un rôle clé pour soutenir la croissance des entreprises.
En revanche, dans ce cas de figure, les entreprises ne sont pas naissantes, mais matures. Elles ont un historique, ont fait leurs preuves et recherchent des fonds propres pour poursuivre leur développement (lancement d’un nouveau produit, exploration de nouveaux marchés, etc.). En règle générale, les fonds de capital-développement sont alloués à des sociétés qui ont déjà quelques années d’existence et qui génèrent déjà des bénéfices.
En tant que composante du capital-investissement, le capital-développement vise à soutenir financièrement des entreprises existantes qui connaissent une croissance et ont besoin de fonds pour poursuivre leur expansion.
L’investissement en capital-développement permet aux entreprises de bénéficier de ressources financières supplémentaires pour atteindre de nouveaux objectifs. En parallèle, il offre la possibilité aux investisseurs de prendre part à cette croissance et de potentiellement réaliser des gains importants au moment de la revente des titres ou de l’introduction en Bourse de la société, par exemple.
Les avantages et limites du capital-risque et du capital-investissement ?
Avantages du capital-risque et du capital-développement
Investir dans le capital-risque ou dans le capital-développement permet à l’investisseur de financer l’économie réelle. Dans un cas comme dans l’autre, les fonds serviront aux entreprises concernées pour se développer et, in fine, générer des emplois et créer de la valeur.
Autre avantage, capital-risque et capital-développement peuvent permettre à l’investisseur de générer des gains conséquents. En effet, d’une manière générale, à fin 2021, le Private Equity a atteint une performance de 12,3 % depuis son existence.
Inconvénients du capital-risque et du capital-développement
Capital-risque et capital-développement ne sont pas dénués de risque. Il existe notamment un risque de perte totale ou partielle du capital. Les gains ne sont pas non plus garantis. Finalement, le succès de l’opération dépend entièrement de la robustesse des sociétés qui bénéficient des fonds. Si ces dernières ne parviennent pas à se développer suffisamment ou qu’elles font faillite, l’investisseur peut perdre tout ou partie du capital investi.
Par ailleurs, l’investissement dans le capital-risque ou le capital-développement s’envisage sur du long terme. Il faut généralement bloquer les fonds entre 5 et 10 ans avant de pouvoir éventuellement les récupérer et profiter de plus-values (potentielles). Mieux vaut donc envisager ces placements dans une stratégie de diversification et miser en parallèle sur d’autres placements à court moyen terme (ou d’autres placements plus liquides).
Comment choisir entre capital-risque ou capital-développement ?
Capital-risque et capital-développement font tous les deux partie du Private Equity. Tous deux permettent d’investir dans l’économie réelle et éventuellement de générer des gains conséquents. Finalement, la principale différence qui existe entre capital-risque et capital-développement concerne le niveau de risque encouru. Ce dernier n’est pas le même pour les deux placements. Pour choisir en capital-risque et capital-développement, il est nécessaire de faire le point sur son appétence au risque.
Le capital-risque est souvent considéré comme étant plus risqué que le capital-développement. Et pour cause ! Dans ce cas, l’investisseur investit dans les sociétés émergentes qui ne bénéficient d’aucun historique, qui n’ont jamais fait leurs preuves et qui ne génèrent pas encore de bénéfices. Investir dans ce type de société représente donc un pari très risqué.
A contrario, lorsqu’il se tourne vers le capital-développement, il peut noter l’historique de la société et mieux apprécier ses résultats. Dans la grande majorité des cas, ces entreprises affichent des résultats positifs et souhaitent justement étendre leurs activités. Étant donné qu’elles dégagent déjà des bénéfices, qu’elles profitent déjà d’une clientèle parfois déjà très fidèle, on peut supposer que le risque est moindre.