Capital-investissement : prendre une participation dans une société non cotée en Bourse
Qu’est-ce que le capital-investissement ?
Le capital-investissement est une opération qui consiste à prendre des participations au sein du capital de sociétés non cotées en Bourse. L’investissement peut ensuite intervenir à tout moment dans la vie de l’organisation :
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lors de sa création (capital-amorçage ou capital-création) ;
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durant son développement (capital-développement) ;
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au moment de sa transmission (capital-transmission) ;
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lorsqu’elle rencontre des difficultés financières (capital-retournement).
Il est possible d’investir dans un fonds de capital-investissement par le biais :
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d’un Fonds Commun de Placement à Risque (FCPR) : les FCPR doivent investir à hauteur de 50 % minimum dans des entreprises non cotées en Bourse ;
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d’un Fonds Commun de Placement dans l’Innovation (FCPI) : les FCPI doivent investir à hauteur de 70 % minimum dans des sociétés innovantes ;
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d’un Fonds d’Investissement de Proximité (FIP) : les FIP doivent investir à hauteur de 70 minimum dans des PME régionales.
Le cycle de vie d’un fonds de capital-investissement
Le cycle de vie d’un fonds de capital-investissement suit cinq étapes bien précises.
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La période de souscription. Le fonds peut prévoir une ou plusieurs périodes de souscription. En revanche, en dehors de ces dates, il n’est pas possible de souscrire des parts dans le fonds.
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La période d’investissement. Durant la période d’investissement, la société de gestion recherche des entreprises (ou participations) à fort potentiel économique dans lesquelles investir.
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La préliquidation. Cette étape est facultative. Il s’agit de la première phase de liquidation du fonds. Elle tend à préparer la cession des sociétés en portefeuille.
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La dissolution du fonds. La société de gestion met un terme à l’existence du fonds.
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La liquidation. La société de gestion vend les dernières participations du fonds. Elle rembourse, en parallèle, les investisseurs et distribue les éventuelles plus-values réalisées.
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Quels sont les avantages et les inconvénients du capital-investissement ?
Le capital-investissement est un placement qui compte des avantages, mais aussi certains inconvénients. Voici quels sont les atouts et les limites de cet investissement.
Les avantages du capital-investissement
Profiter de performances élevées
Réaliser du capital-investissement présente certains atouts. En l’occurrence, les investisseurs peuvent noter des performances parfois très attractives. Selon France Invest, sur 15 ans, les performances du Private Equity se sont maintenues à 12,2 %. Sur une longue période, le capital-investissement parvient à obtenir des niveaux de performance qui dépassent toutes les autres classes d’actifs. Les investissements des fonds ont également une bonne résistance des différentes crises traversées.
Investir dans l’économie réelle
Autre atout, le capital-investissement permet d’investir dans l’économie réelle. Les investisseurs qui souhaitent donner du sens à leurs investissements peuvent ainsi y trouver grand intérêt. Plutôt que d’investir sur les marchés financiers, ils peuvent faire le choix de promouvoir le développement du territoire en investissant dans des PME nationales qu’ils apprécient ou qui affichent un fort potentiel de rendement.
Diversifier son patrimoine
Le capital-investissement représente une solution de diversification pour les investisseurs qui disposent déjà d’actifs dans d’autres placements plus traditionnels (assurance-vie, immobilier, etc.). Le Private Equity peut ainsi compléter leurs placements en leur offrant d’autres perspectives de rendement.
Bénéficier de réductions d’impôts
Autre atout, le capital-investissement peut permettre à l’investisseur qui respecte l’ensemble des conditions exigées de bénéficier de certaines réductions d’impôt. Leur montant varie entre 18 % et 30 % des sommes versées selon le placement réalisé (FIP, FIP Corse ou outre-mer, FICP, etc.). En investissant dans un FCPR, ils peuvent même, dans certains cas, bénéficier d’une exonération d’impôt sur les éventuelles plus-values générées.
Les inconvénients du capital-investissement
Investir dans un placement qui présente un risque de perte en capital
Malgré tous ses atouts, le capital-investissement est loin d’être un placement dénué de risques. En l’occurrence, il existe un risque de perte (partielle ou totale) en capital. Les résultats dépendent entièrement de la croissance des entreprises dans le portefeuille du fonds. Les perspectives de développement de ces organisations ne sont jamais certaines, ce qui implique une certaine prise de risque qu’il n’est pas possible de mesurer avec précision.
Respecter l’obligation de durée de conservation du fonds
Pour bénéficier des réductions d’impôts proposées, l’investisseur doit s’engager à conserver ses fonds au minimum durant 5 ans. Le cas échéant, il ne peut pas profiter des avantages fiscaux offerts. En ce sens, il s’agit d’un placement qu’il vaut mieux envisager sur le long terme.
S’assurer de ne pas avoir besoin des sommes versées : le capital-investissement est un placement peu liquide
Par ailleurs, le capital-investissement est un placement très peu liquide. Les fonds investis sont parfois bloqués sur de très longues périodes. La liquidité dépend, en effet, de la capacité des fonds à être en mesure de céder ses participations. Ce n’est que lorsque les sociétés sont cédées à un autre professionnel du capital-investissement (ou à une entreprise concurrente par le biais d’une introduction en Bourse) que la liquidité est obtenue. Afin de ne pas être lésé, le mieux reste de ne pas avoir besoin des montants versés dans un futur proche.
Contrôler le montant des frais appliqués
Investir dans le capital-investissement s’accompagne d’un certain nombre de frais parfois élevés. Afin d’éviter les impairs, il convient de contrôler les montants prélevés au titre :
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des droits d’entrée (aussi appelés commission de souscription) : les droits d’entrée sont payés lors de la souscription. Ils tendent à rémunérer la société ;
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des frais liés à la constitution du fonds, avec les frais d’enregistrement, par exemple ;
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les frais de fonctionnement et de gestion du fonds : ces frais sont généralement prélevés annuellement. Ils correspondent à un pourcentage du montant de la souscription.