Le Plan d’Épargne Retraite (PER) est un contrat d’épargne retraite à long terme. Grâce à lui, il est possible de préparer sa retraite sereinement. Concrètement, en phase d’épargne, le souscripteur en profite pour réaliser des versements volontaires sur son contrat. En phase de liquidation, il bénéficie des sommes accumulées et jouit d’un complément de revenu qui peut prendre la forme d’une rente viagère ou d’un capital. Il est fréquent de se demander quelle est la bonne période pour ouvrir un PER. En effet, la date d’ouverture du PER est déterminante pour être en mesure de constituer une cagnotte conséquente. Quand ouvrir un PER ? Nous vous dévoilons quelques éléments de réponse.
PER : bref rappel sur ce qu’est ce contrat d’épargne retraite
Le PER pour préparer sa retraite sereinement
Avant d’entrer dans le vif du sujet, il convient de faire un bref rappel sur ce qu’est le PER. Le plan d’épargne retraite est un contrat d’épargne retraite à long terme. Accessible à tous, il offre la possibilité à son souscripteur de préparer sa retraite sereinement.
Concrètement, durant la phase d’épargne, le titulaire de contrat effectue des versements sur son plan à son rythme. Une fois l’âge de la retraite atteint, le contrat peut être liquidé. Les montants cumulés lui sont alors reversés sous forme de rente, de capital ou d’un mélange de rente et de capital.
Le PER pour réaliser des économies d’impôt
S’il est vrai que le PER permet de préparer sa retraite, le contrat peut aussi permettre à son souscripteur de réaliser une économie d’impôt. Et pour cause ! Les versements réalisés sur le contrat sont déductibles du revenu imposable du titulaire du contrat (dans la limite d’un plafond PER). L’économie d’impôt réalisée dépend alors des montants versés sur le contrat durant l’année ainsi que de la Tranche Marginale d’Imposition (TMI) du souscripteur.
Le PER et ses cas de déblocage anticipé
Le PER présente une spécificité. Les sommes versées sur le contrat sont bloquées jusqu’au départ à la retraite effective du souscripteur. Il n’existe que quelques situations bien spécifiques pour lesquelles l’épargnant peut récupérer les montants investis de manière anticipée :
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achat d’une résidence principale ;
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invalidité de 2e ou de 3e catégorie du souscripteur, de son époux, de son partenaire de Pacs ou de ses enfants ;
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décès de son époux ou de son partenaire de Pacs ;
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surendettement validé par une commission de surendettement ;
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expiration des droits au chômage ;
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cessation d’une activité non salariée à la suite d’une liquidation judiciaire.
Il est important d’avoir cette donnée en tête, et de disposer de contrats plus liquides en parallèle en cas de besoin.
Quand ouvrir un PER pour que l’opération soit efficace ?
Quand ouvrir un PER : que dit la loi à ce sujet ?
Légalement parlant, il est possible d’ouvrir un PER à tout moment. La loi précise, en effet, que le contrat est accessible à tous sans condition d’âge ni de situation professionnelle.
Plus concrètement, cela signifie qu’il est possible de souscrire à un PER au nom d’un enfant mineur, par exemple. Il est également théoriquement possible d’y souscrire à 70 ans.
Dans les faits, néanmoins, tous les organismes qui commercialisent le PER ne proposent pas cette flexibilité. Il peut arriver qu’ils limitent la souscription à leur PER à des tranches d’âge bien spécifiques.
Quel est le meilleur moment pour ouvrir un PER ?
La loi autorise l’ensemble des Français à ouvrir un PER, qu’importe leur âge. Néanmoins, il existe une période pour laquelle il est beaucoup plus intéressant de disposer de ce plan. C’est vers l’âge de 30 ans qu’il est plus avantageux de souscrire à un plan d’épargne retraite.
À 30 ans, en général, le souscripteur dispose d’un revenu fixe. Il est déjà lancé dans sa carrière professionnelle. En parallèle, il dispose d’un vaste horizon de temps pour mettre de l’argent de côté sans impacter son budget.
Notez, toutefois, que l’âge idéal pour ouvrir un PER dépend également des revenus de chacun. Un épargnant de 30 ans qui disposerait de revenus faibles pourra faire le choix d’atteindre la quarantaine et d’obtenir des revenus plus confortables pour ouvrir son PER.
À contrario, il est moins recommandé d’ouvrir un PER à ses 20 ans (à moins d’avoir la situation professionnelle et financière qui s’y prête). En effet, durant la vingtaine, les Français font encore des études et ne disposent pas de capacités financières suffisantes pour alimenter un PER. Les versements sont alors très espacés dans les temps, ce qui n’est pas idéal pour constituer un capital. Dans ce cas de figure, il est plutôt recommandé de se constituer une épargne de précaution, en misant plutôt sur les livrets bancaires ou une assurance-vie, éventuellement. Une fois les 30 ans atteint, l’épargnant pourra alors envisager d’ouvrir un PER.
Quels sont les avantages d’ouvrir un PER le plus tôt possible
Ouvrir un PER le plus tôt possible est le meilleur moyen de disposer d’une épargne plus conséquente et de lisser l’effort d’épargne dans le temps.
Prenons un exemple volontairement simplifié (hors intérêts, hors pertes, hors frais éventuels). Un épargnant décide d’ouvrir un PER à 30 ans et d’y verser 300 € mensuellement. Arrivé à l’âge de la retraite, à 62 ans, il disposera d’un capital de 115 200 €. À contrario, un investisseur qui souscrit à un PER à ses 50 ans devra verser sur son contrat près de 800 € par mois pour atteindre le même capital.
Dans le premier cas, avec un revenu qui le permet, les 300 € versés sur le PER n’impactent pas la concrétisation d’autres projets. Dans le second cas, il peut être plus compliqué de mettre 800 € de côté chaque mois sans impacter son train de vie.
Ouvrir un PER en fin de carrière : bonne ou mauvaise idée
D’un point de vue légal, rien n’empêche un épargnant en fin de carrière d’ouvrir un PER. Néanmoins, la pratique ne présente que peu d’intérêt, puisque l’objectif même du contrat est de préparer sa retraite. Le seul avantage d’ouvrir un PER une fois à la retraite ne pourrait être que purement fiscal.
Pour rappel, les versements réalisés sur un PER sont déductibles du revenu imposable du souscripteur. Un épargnant fortement fiscalisé pourrait donc profiter du PER pour payer moins d’impôt. Ainsi, un souscripteur dont la TMI est de 30 % et qui verserait 5 000 € sur son contrat durant l’année pourrait bénéficier d’une réduction d’impôt de 1 500 €.
Notez, toutefois, que tous les établissements qui commercialisent des PER ne proposent pas nécessairement la souscription au plan à des personnes ayant déjà passé l’âge de la retraite.