Les Français sont de plus en plus nombreux à s’inquiéter pour leur retraite. Et pour cause ! Les montants des pensions de retraite sont souvent bien plus faibles que les salaires perçus par les nouveaux retraités durant leur vie active. À fin 2021, le montant mensuel brut de la pension de droit direct des retraités français s’élevait à 1 531 €, soit 1 421 € net. Cela s’avère souvent insuffisant pour couvrir le total des charges et des dépenses des personnes concernées. Dans ce contexte, comment avoir une bonne retraite ? Quels sont les leviers à activer pour profiter d’un complément de salaire le moment voulu ? Le guide suivant vous donne quelques éléments de réponse.
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Le système de retraite en France : pourquoi ça ne fonctionne plus ?
Le système des retraites français affiche des déficits. Plusieurs éléments justifient cette situation :
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Les personnes qui prennent leur retraite actuellement bénéficient de pensions de retraite pleines et entières. Cela n’a pas été le cas de la génération précédente. Cette augmentation des pensions moyennes tend à fragiliser le système.
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L’espérance de vie des Français ne fait qu’augmenter et le versement des retraites s’étale sur une plus longue durée.
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Les étudiants se mettent aujourd’hui à travailler plus tardivement (vers 24, 25 ou même 26 ans parfois). Le pays fait également face à un important taux de chômage. Par ailleurs, à l’heure actuelle, le nombre de retraités est supérieur au nombre de cotisants. Cela provoque une diminution de ressources pour le système de retraite.
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La crise sanitaire COVID-19 a provoqué une baisse des ressources.
Même si l’État a instauré différentes mesures pour rétablir un certain équilibre, de nombreux actifs restent pessimistes quant à l’avenir du système de retraite en France. Ces derniers craignent de voir leurs futures pensions diminuer encore davantage et sont de plus en plus nombreux à préparer leur retraite individuellement en parallèle.
Ces 3 astuces qui vous permettront d’avoir une bonne retraite
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Épargner dès le plus jeune âge
L’une des solutions pour avoir une bonne retraite le moment voulu est d’épargner dès le plus jeune âge. L’un des contrats les plus adaptés pour y parvenir est le Plan d’Épargne Retraite (PER). Contrat d’épargne retraite à long terme, ouvrir un PER offre la possibilité à son souscripteur de se créer une épargne durant sa vie active. Dès qu’il atteint l’âge de la retraite, il peut profiter des sommes accumulées en débloquant son plan sous forme de rente viagère ou de capital.
Le PER est accessible à tous les Français sans condition d’âge ni de situation professionnelle. Demandeurs d’emploi, travailleurs non salarié, cadres peuvent tous souscrire à un PER pour préparer leur retraite.
Afin de disposer d’un capital conséquent sans impacter son budget, le mieux reste d’ouvrir un plan le plus tôt possible. Ainsi, il est plus simple de lisser la phase d’épargne. Prenons un exemple volontairement simplifié. Un épargnant qui ouvre son PER à 30 ans en y versant mensuellement 300 € disposera dès ses 62 ans d’un capital de 115 200 € à utiliser comme il le souhaite, hors fluctuations du marché. Il pourra récupérer son capital pour réaliser ses projets ou demander à obtenir une rente viagère qui fera office de complément de salaire. À contrario, s’il adopte la même stratégie à 50 ans, son capital ne sera que de 43 200 €.
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Investir dans l’immobilier en nue-propriété
Une autre solution pour avoir une bonne retraite est d’investir dans l’immobilier en nue-propriété. Pour rappel, on parle d’achat en nue-propriété lorsque le bien fait l’objet d’un démembrement de propriété. Dans ce cas de figure, la pleine propriété du logement est divisée entre un usufruitier et un nu-propriétaire durant une période allant de 15 à 20 ans.
L’usufruitier dispose de l’usus et du fructus. Il peut vivre dans le logement ou le louer et percevoir des revenus. Le nu-propriétaire, de son côté, profite de l’abusus. Il dispose des murs, mais n’a pas la jouissance de son bien. À terme du démembrement de propriété, le nu-propriétaire récupère la pleine propriété de son logement de manière automatique et sans frais.
L’achat en nue-propriété présente de nombreux avantages pour le nu-propriétaire. En l’occurrence, ce dernier bénéficie d’un prix décoté. La décote varie entre 30 et 40 %. Elle tend à compenser le fait que le nu-propriétaire ne perçoit pas de loyer durant toute la période de démembrement. Autre avantage, le nu-propriétaire n’a pas à régler les impôts locaux pour le bien démembré. C’est à l’usufruitier de s’en charger. Le bien n’intègre pas non plus son assiette taxable au titre de l’impôt sur la fortune immobilière. Enfin, l’entretien du logement est entièrement supervisé par l’usufruitier. Le nu-propriétaire n’intervient qu’en cas de grosses réparations à réaliser.
L’investissement en nue-propriété peut intéresser les investisseurs qui ne souhaitent pas s’occuper de la gestion locative de leur bien ni alourdir leur imposition. Idéalement, il faudrait songer à investir de sorte à récupérer la pleine propriété du bien dès le passage à la retraite. De cette manière, le nu-propriétaire peut profiter de son logement au moment le plus opportun pour :
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y vivre et ne pas avoir de loyer à payer ;
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le louer est bénéficier de loyers qui serviront de revenus complémentaires ;
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le vendre et espérer réaliser une plus-value pour bénéficier d’un capital conséquent à utiliser librement.
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Conserver une activité professionnelle le plus longtemps possible ou racheter des trimestres
Conserver une activité professionnelle le plus longtemps possible, même à temps partiel, une fois à l’âge légal de la retraite atteinte peut également permettre aux Français d’augmenter leurs revenus. Cette option présente un double avantage. D’un côté, l’épargnant peut accroître ses revenus. De l’autre, il continue de cotiser, et donc, d’améliorer sa future retraite.
Enfin, une autre solution est d’opter pour le rachat de trimestres. Le rachat de trimestres consiste à verser volontairement des cotisations de sorte que les périodes au cours desquelles l’épargnant n’a pas cotisé soient finalement prises en compte dans le calcul de pension de retraite. Il est notamment possible de racheter les périodes qui correspondent aux années d’études supérieures, aux stages réalisés en entreprise ou aux années incomplètes (moins de 4 trimestres d’assurance retraite comptabilisés), par exemple.