En France, la retraite est calculée sur la base des 25 meilleures années de salaire pour le régime général des salariés. Si vous travaillez au-delà de l’âge légal et avec tous vos trimestres, vous pouvez bénéficier d’une surcote. Inversement, si vous partez avant d’avoir validé tous vos trimestres, une décote est appliquée.
Il est particulièrement important de se pencher sur le mode de calcul de sa retraite en étant encore actif.
En effet, connaître le montant estimé de votre retraite vous permet de planifier vos finances de manière plus précise.
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Vous pouvez ajuster vos économies et investissements en fonction de ce que vous allez recevoir. Si vous découvrez que votre pension de retraite risque d’être insuffisante pour maintenir votre niveau de vie actuel, vous pouvez prendre des mesures dès maintenant pour compléter votre revenu futur. Découvrez, à travers notre article, comment calculer sa retraite en pratique.
Rappel : le fonctionnement de la retraite en France
Le système de retraite en France est basé sur un système de répartition. Les cotisations des actifs financent directement les pensions des retraités actuels.
Il existe également plusieurs régimes de retraite :
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Le régime général pour les salariés du secteur privé (géré par l’Assurance retraite).
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Les régimes complémentaires obligatoires (ARRCO pour tous les salariés et AGIRC pour les cadres).
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Les régimes spécifiques pour les fonctionnaires, les indépendants, les professions libérales, etc.
La méthode de calcul de la retraite du régime général des salariés
Le calcul de la pension de retraite du régime général repose sur trois éléments principaux :
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le salaire annuel moyen ;
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le taux de liquidation ;
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la durée d’assurance.
L’administration calcule le salaire annuel moyen en prenant les 25 meilleures années de salaire. Elle applique ensuite un taux de liquidation. Concrètement, le taux plein est de 50 %. En revanche, ce taux peut être réduit (décote) si vous n’avez pas le nombre de trimestres requis pour le taux plein. Il peut également être augmenté (surcote) si vous travaillez au-delà de l’âge légal avec tous vos trimestres.
La durée d’assurance correspond au nombre de trimestres validés. Pour obtenir une retraite à taux plein, il faut avoir validé un certain nombre de trimestres. À l’heure actuelle, les personnes nées à partir du 1er janvier 1968 pourront partir à la retraite et bénéficier d’une pension à taux plein à partir de 64 ans, à condition d’avoir cotisé au total 172 trimestres.
Les personnes nées avant cette date peuvent, quant à elles, prendre leur retraite plus tôt.
L’administration utilise ensuite une formule de calcul :
Pension annuelle = ((salaire annuel moyen x taux de liquidation)/durée d’assurance x nombre de trimestres.
Prenons l’exemple d’un Français de 64 ans avec un salaire annuel moyen de 30 000 €, un taux de liquidation net de 50 %, une durée d’assurance de 162 trimestres et un nombre de trimestres validés de 160.
Sa pension annuelle serait donc de ((30 000 x 50 %)/172) x 160) = 13 953 €, soit 1 162 € de pension de retraite mensuelle.
Notez qu’en plus du régime général, il faut également tenir compte des régimes complémentaires obligatoires, comme l’ARRCO et l’AGIRC.
Le calcul de ces pensions complémentaires se base sur un système de points accumulés tout au long de la carrière.
Calculer sa retraite plus simplement : les solutions qui existent
Les salariés n’ont pas à réaliser tous ces calculs eux-mêmes pour calculer leur future pension de retraite.
En l’occurrence, ils peuvent :
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Demander un relevé de situation individuelle à l’assurance retraite pour avoir un récapitulatif de toutes les périodes travaillées et les salaires perçus.
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Attendre de recevoir une estimation indicative globale à 55 ans. Cette dernière offre une estimation de la pension de retraite du salarié en fonction des droits acquis jusqu’à cette date.
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Utiliser le simulateur d’Info Retraite pour calculer leur future pension de retraite en deux clics.
Enfin, pour une estimation plus précise et des conseils personnalisés, il est possible de prendre rendez-vous avec un conseiller retraite.
L’Assurance retraite et les régimes complémentaires proposent ce service gratuitement.
Compléter sa pension de retraite avec un PER
Il peut arriver que la pension de retraite soit incomplète.
C’est, par exemple, le cas si vous n’avez pas validé le nombre de trimestres requis pour bénéficier d’une retraite à taux plein.
Des périodes sans activité professionnelle ou avec des cotisations faibles (chômage non indemnisé, travail à temps partiel, congé parental, etc.) peuvent réduire le nombre de trimestres cotisés. Bien sûr, des salaires bas peuvent également réduire le montant de la pension de retraite, car celle-ci est basée sur les revenus des meilleures années pour le régime général.
Dans ces situations, il peut être intéressant d’ouvrir un Plan d’Épargne Retraite (PER) pour compléter sa pension de retraite.
Le PER est le contrat exclusivement conçu pour la préparation de la retraite. Il permet de se constituer un capital pendant sa vie active, puis d’en profiter sous forme de rentes viagères ou d’un capital le moment venu. Plus vous commencez à épargner tôt, plus votre épargne retraite sera significative grâce aux intérêts composés.
Ce complément de salaire peut être très intéressant pour les personnes qui subissent une décote. C’est également le cas de celle qui souhaite bénéficier de plus de revenus pour conserver leur train de vie. En effet, les pensions de retraite sont souvent plus faibles que les salaires perçus par les travailleurs.
Le PER présente également un avantage fiscal. Les sommes versées sur le contrat sont déductibles de votre revenu imposable, dans la limite de certains plafonds. Cela permet de réduire l’impôt sur le revenu.
En revanche, il convient de rappeler que le PER est de nature peu liquide.
Les sommes versées sur le contrat sont, en principe, bloquées, sauf si l’assuré rencontre un cas de déblocage anticipé :
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achat d’une résidence principale ;
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décès du conjoint ;
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invalidité de 2e ou 3e degrés ;
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fin d’une activité non salariée à la suite d’une liquidation judiciaire ;
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surendettement ;
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Expiration des droits aux allocations chômage.