Le Private Equity est une forme d’investissement financier qui permet à des investisseurs d’acquérir des parts dans des entreprises non cotées en bourse, souvent avec l’objectif de les transformer et de les rendre plus profitables avant de les revendre. Cette industrie joue un rôle important dans leur développement économique. Elle fournit non seulement des capitaux aux entreprises ayant besoin de se développer ou de se restructurer, mais également une expertise stratégique. Chaque année, de nouvelles tendances émergent dans le secteur du capital-investissement. Découvrez quelles sont les grandes tendances 2024 et 2025 du private equity. Comprenez les évolutions possibles de cet investissement afin de mieux orienter vos choix d’investissement.
La montée des critères ESG
D’ici 2025, il est très probable que les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) continuent de gagner en importance dans le domaine du private equity. Pour rappel, les critères ESG se réfèrent à trois types d’enjeux importants dans l’évaluation des entreprises et des investissements :
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Les enjeux environnementaux. Cela inclut les impacts sur l’environnement comme les émissions de gaz à effet de serre, la gestion des déchets, la conservation des ressources naturelles, etc.
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Les enjeux sociaux. Ces critères examinent comment une entreprise gère ses relations avec ses employés, ses fournisseurs, ses clients et les communautés où elle opère. Cela inclut le respect des droits de l’homme, les conditions de travail, etc.
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Les enjeux de gouvernance. Ils concernent la manière dont une entreprise est dirigée et gérée, y compris la structure de la direction, les politiques de rémunération, les audits et la transparence interne.
Et pour cause, les investisseurs sont de plus en plus conscients des risques liés aux questions ESG. Le plan d’action pour la finance durable de l’Union européenne favorise également une plus grande transparence et intégration des critères ESG dans les pratiques d’investissement.
Des secteurs d’activité qui se démarquent
En 2024 et 2025, plusieurs secteurs d’activité pourraient se démarquer dans le domaine du private equity. Parmi eux, l’on retrouve :
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Les technologies vertes et les énergies renouvelables. À l’heure actuelle, le monde s’oriente vers une économie plus verte pour combattre le changement climatique. Inévitablement, les investissements dans les technologies propres, l’énergie solaire, éolienne et d’autres formes d’énergies renouvelables sont en hausse.
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La santé et les biotechnologies. La pandémie de COVID-19 a mis en évidence l’importance de l’innovation dans le secteur de la santé. Les investissements en private equity pourraient se concentrer sur les biotechnologies, la télésanté, les dispositifs médicaux et les solutions de santé digitale qui promettent d’améliorer l’efficacité et l’accès aux soins.
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La technologie et la cybersécurité. Avec la digitalisation croissante des économies, la demande pour des solutions technologiques avancées et sécurisées augmente. Les entreprises de cybersécurité, de cloud computing, d’intelligence artificielle et d’analyse de données sont particulièrement attractives pour les investisseurs en private equity.
La démocratisation du placement avec des plateformes de plus en plus accessibles
La démocratisation des placements en private equity devient également une tendance notable, grâce à l’émergence de plateformes rendant ces investissements plus accessibles aux investisseurs individuels et institutionnels de moindre envergure.
Les avancées technologiques permettent de simplifier et de sécuriser les transactions financières. Les plateformes en ligne peuvent automatiser beaucoup de processus complexes liés aux investissements en private equity, rendant ces derniers plus accessibles à un public plus large.
Un marché favorable aux acheteurs
L’année 2023 a été caractérisée par une baisse des multiples de valorisation, rendant les entreprises potentiellement moins chères et plus attrayantes pour les acheteurs. Cette tendance, si elle persiste en 2024 et 2025, pourrait continuer à offrir des occasions d’achat intéressantes pour les investisseurs en private equity.
Par ailleurs, il existe également un écart persistant entre les attentes de prix des vendeurs et des acheteurs. Cet écart, s’il continue, peut favoriser les acheteurs qui sont en mesure de négocier des prix plus bas.
Les sociétés de gestion d’investissement qui se sont spécialisées dans les investissements en private equity ont conservé beaucoup d’actifs pendant les années précédentes (notamment à cause de la situation économique pas toujours favorable). Dans les mois à venir, il est fort probable qu’elles aient besoin de réaliser des sorties pour libérer du capital et générer des rendements. La pression pour vendre peut amener les vendeurs à accepter des conditions plus favorables pour les acheteurs, afin de conclure des transactions dans un marché potentiellement saturé de disponibilités d’investissement.
Enfin, avec la réouverture attendue du marché bancaire et la montée en flèche du crédit privé, les conditions de financement pourraient devenir plus favorables, permettant aux acheteurs d’acquérir des actifs avec des conditions de crédit avantageuses, renforçant encore leur position dans les négociations.
Des marchés de financement qui se dégèlent
Durant ces dernières années, marquées par quelques incertitudes économiques, de nombreuses sociétés de gestion ont différé leurs sorties (processus par lequel elles vendent leurs investissements dans des entreprises pour réaliser un gain financier). Cette attente a créé une accumulation d’actifs en attente de cession. Avec l’amélioration des conditions de marché actuelles, les sociétés de gestion pourraient, entre 2024 et 2025, être plus enclines à inciter des sorties pour réaliser des gains et transmettre des capitaux aux investisseurs.
D’ailleurs, les sorties seront probablement possibles pour les actifs à fort profil de croissance. Ces types d’actifs sont attractifs pour les nouveaux acquéreurs, surtout dans un climat où les taux d’intérêt pourraient être légèrement plus bas qu’au pic des années précédentes. Les actifs bien positionnés dans des secteurs en croissance ou bénéficiant de dynamiques macroéconomiques favorables (comme le numérique ou la transition énergétique) pourraient voir des sorties réussies.